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Association Lakou Bosco

Notre projet:

Avec le soutien de 15 bénévoles, nous allons proposer à partir du mois de janvier 2021 4 types d’activités:

➢AES : Accompagnement Éducatif et Scolaire pour 12 enfants

Ateliers éducatifs, aide aux devoirs, ateliers « apprendre à apprendre », 2 sorties

Période: Mardi et jeudi après l’école

 

➢AR/BIB : Animation de rue / Bibliothèque de rue en partenariat avec 2 associations

Période: 2 samedis par mois et pendant les vacances scolaires

 

➢Ateliers éducatifs et sorties culturelles : pour les enfants repérés en animation de rue

Période: 1 samedi par mois et pendant les vacances scolaires

 

➢Ecole des 4 S : Savoirs ; Santé ; Sport ; Solidarité en partenariat avec le sporting club Dugazon pour 36 enfants identifiés par le PRE

Ateliers éducatifs et développement personnel le matin, et découverte de pratiques sportives l’après midi.

Période: Mercredi

 

 

Le projet pédagogique

Avant-propos :

Créée le 29 octobre 2020, l’association LAKOU BOSCO a pour mission dans cette phase de lancement de mener des actions éducatives par la mise en place d’activités d’animation socio-éducative et d’actions d’accompagnement éducatif et scolaire pour des jeunes de 6 à 11 ans.

Le conseil d’administration de LAKOU BOSCO a donné 3 directives pour lancer les premières actions éducatives en 2021 :

  • Lancer des actions en partenariat avec les acteurs locaux ;
  • Lancer des actions de proximité pour aller à la rencontre des jeunes et des habitants au sein même de leur quartier ;
  • Donner la priorité aux enfants de 6 à 11 ans pour nouer un premier lien avec eux et leurs parents.

 

Lakou Bosco cherche à accompagner l’enfant et lui permettre de développer son autonomie. La politique de LAKOU BOSCO ne cherche à se substituer aux parents, à l’école ou encore aux structures associatives ou de droit commun. Au contraire, sa mission principale est de faciliter le lien avec chacun. LAKOU BOSCO souhaite offrir des prestations qui soient en cohérence avec le besoin réel des enfants. Cette approche nous amène à considérer les parents ainsi que les acteurs éducatifs et de l’animation comme des partenaires privilégiés pour le bien-être de l’enfant.

Ainsi, LAKOU BOSCO adopte un fonctionnement transversal qui permet à l’enfant de se sentir entouré. Lakou Bosco doit être un lieu de vie, de respect, d’échanges, d’apprentissage et d’expression. L’équipe éducative cherche à mettre en place un cadre ou l’enfant peut ressentir du plaisir à participer aux activités. Nous mettons ainsi en place un environnement sécurisé tant sur le plan physique que psychique, afin que l’enfant puisse trouver sa place dans le respect de sa personne en lui donnant les moyens d’exprimer ce qu’il est dans son unicité.

 

A. Quelques éléments de contexte

La situation relative au COVID 19 fait ressortir un peu plus les difficultés des enfants déjà en fragilité avant le confinement. De nombreux enfants ne cessent d’accroitre leur retard sur le plan scolaire (8 mois sans école avec les grèves des enseignants en janvier et février 2020) et d’après des acteurs de terrain, les situations familiales ont également tendance depuis plusieurs mois à se dégrader.

Pour illustrer ces propos, 4 axes ressortent à partir des données récoltées sur l’INSEE, le rectorat, une étude de Mme Cornelie sur l’effet du confinement sur les jeunes Guadeloupéens ainsi que les dossiers contrat ville de Cap Excellence.

  • Cadre familial et éducatif en souffrance : 60 % de familles sont monoparentales et le taux de chômage est massif dans la plupart des quartiers populaires : 23 % de la population active en Guadeloupe contre 10 % en métropole et 50 % des jeunes actifs de moins de 25 ans sont au chômage contre 22 % en métropole. Le taux de pauvreté est de 34 % contre 14 % en métropole (taux calculé sur le seul métropolitain). Des acteurs du terrain rencontrés constatent de nombreux conflits familiaux, et des femmes seules qui peuvent être désemparées dans leur rôle éducatif.
  • Niveau scolaire faible : 30 % de jeunes en situation d’illettrisme, 10 % des jeunes de 16 à 25 ans quittent le système éducatif sans diplôme, taux d’absentéisme scolaire le plus important de France. Des acteurs du terrain rencontrés partagent que de nombreuses personnes sont d’origine étrangère (Haïti, Dominique, Amérique du sud) et ne maitrisent ni la langue française, ni les codes scolaires.
  • Fuite des cerveaux et désœuvrement de ceux qui restent : 40 % des jeunes quittent la Guadeloupe et 50 % des jeunes qui vivent en Guadeloupe sont au chômage.
  • En 2017, les adolescents en Guadeloupe sont plutôt en meilleure santé physique mais plus souvent en surcharge pondérale. L’effet du confinement a sans doute accentué ce constat par notamment une sédentarité excessive et une très forte consommation des écrans pendant cette période.

 

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